Retour VVX by Franck

Décembre 2022, arrêt du rugby au lendemain d’un match à Granville, les douleurs au dos deviennent chroniques et bloquantes (1 fois / mois)

Radio + IRM au cours du premier trimestre 2023 : que des bonnes nouvelles de « sportif » vieillissant, bonjour S4 L5…arthrose…

Kiné, changement de chaussures pour y glisser les semelles ortho qui me feront rapidement du bien quand même…mais les crises + fourmillements dans les cuisses…reviennent de façon systématique dès que je fais un « faux » mouvement (1 fois / mois) et me réveillent même la nuit quand je me tourne…

Reprise très progressive et variée de l’activité physique sans objectif en Juin 2023…

Août 2023, petit moment entre couples amis…

Brice : « Je ferai bien la VVX, la 46km histoire de ne pas faire la route pour rien! »

Aymeric : « euh, il y a d’autres distances ? Ok pour moi pour la 15km! »

Moi : « Banco pour la 46km (j’avais fait une fois 36km sur la Ronde des douaniers de l’Ultra Marin en 2015…), j’ai besoin de challenge et puis c’est un peu ma région natale donc pas question de s’échapper ! »

Brice et moi seront inscrits dès la semaine suivante !

Début Novembre 2023, je décide et attaque toutes mes journées à 6h du matin par 15 minutes d’étirement gainage (je continue depuis ! j’ai dû rater quelques occurrences surtout le week-end ou pendant les vacances) le gain est visible en quelques semaines, les douleurs au dos diminuent

Début Décembre 2023, changement de contenu au petit déjeuner : passage de thé noir tartines beurre confiture à thé vert, yaourt lait de chèvre, fruits secs, fruit ! Je continue depuis ainsi.

Poursuite d’une activité sportive régulière « d’entretien » (course à pied 1 à 2 fois par semaine max, vélo d’appart, rameur, piscine…)

01 janvier 2024, mon frère me pousse et me tire sur une sortie décrassage…après une séance Crossfit quelques jours avant qui m’avait fait mal au dos…la VVX est encore loin, il va y avoir du boulot mais je suis motivé !

13/02/24 séance de crossfit et le dos qui se bloque de nouveau, même en ayant perdu 3kg depuis début janvier… j’ai mal, douleur à 10/10 et pourtant le 18/02, le programme de préparation commence sur l’appli Nolio proposée avec l’inscription VVX (option « débutant », Brice n’avait pas voulu qu’on prenne option « master… »)

2 paires de chaussures de trail neuves plus tard, reprise de la course à pied le 28/02, les sensations ne sont pas mauvaises même si je cours avec une douleur à 6/10, J-72 jours et il y a du boulot pour pas dire tout à construire, finalement la 15km sera plus raisonnable et fera très bien mon affaire !

Je partage mes doutes et suis sollicité sans surprise par un copain du rugby qui veut racheter mon dossard sur la 46km (l’appel de la Volvic bu par Antoine DUPONT !), j’écris à l’organisation pour échanger contre un 15km…ça va être compliqué, je dis donc à Nico que pour l’instant je conserve mon inscription car je compte sur un test début avril : la route des EPR !

Les séances de maintien avec comme objectif la 15km se passent bien mais il y a quand même ce week-end début avril faudrait…c’est décidé, on y va, je reprends la prépa Nolio en cours là où elle en est le 18/03 (avec un mois en moins de prépa du coup), c’est la dernière semaine du premier bloc, quasiment la plus dure depuis le début du programme, je fais toutes les séances à mon rythme, avec pour finir la R4C le dimanche 24/03, ça faisait longtemps ! ça passe !

Je poursuis donc le programme en l’adaptant un peu pour y intégrer la route des EPR : une idée folle qui paraît là aussi insurmontable, et pourtant l’enthousiasme est là lors du départ ce vendredi 05/04 ! et la satisfaction aussi à l’arrivée le lundi 08/04 du côté de Penly : 87 km en 4 jours (pour max 50 envisagés), dont 37 le dimanche, des paysages magnifiques, une super ambiance, des messages d’encouragement sur le Whatsapp WTF !!! et déjà une certitude à la fin du week-end, je ne rendrai pas mon dossard de la VVX46 km !!! Petit mot pour Nico…

L’EFS me relance pour un don du sang mais ce sera après la VVX !

On rentre dans la dernière ligne droite de la prépa, les sorties longues, il ne faut pas les sauter !

Dimanche 28/04, sortie de 4h30 programmée, la plus longue !! même si je sais que sur la course je serai entre 6 ou 7h d’effort…debout 5h, départ 5h30 pour ne pas gâcher les vacances de la famille, à jeun, c’est véritablement la dernière sortie longue, 3h30 que je cours et il me reste 1h pas du tout passionnante, limite zone industrielle dans un lieu que je ne connais pas, pas de dénivelé et pourtant ! d’un coup les larmes montent, ça y est, j’y suis, je sais que cette VVX ne sera qu’une « formalité », je vais y arriver, pari tenu !! je suis sûr à cet instant que je finirai c’est sûr, la fameuse zone 2 cardiaque est maitrisée, il n’y a plus rien qui bloque et c’est ce sentiment qui m’animera quotidiennement jusqu’à l’arrivée de la VVX, une sorte d’euphorie du boulot bien fait, accompli, les dernières sorties s’enchaînent en veillant à ne pas se tordre une cheville ! et ne sont que du plaisir à partir de ce moment-là ! mes douleurs au dos n’excèdent pas 1 ou 2/10, je vais même m’autoriser à sécher le déblocage prévu l’avant-veille !!

Pour la course ? inscrivez-vous et vous saurez ! Difficile de décrire l’indescriptible ! Vert, Volcanique, Vibrant ! Vermeilleux !

10/05/2024, 8h, et -8kg depuis le 01/01/24 ! c’est le jour coché sur le calendrier depuis l’été 2023 ! Grand jour !! donc… lunettes blanches !

Premier ravito : carrière de Muneville l’arverne ! Jambon sec ? c’est pas ça qui va bousiller la prépa ! je prends ! fromage ? c’est compris dans le prix, je prends aussi ! finalement je ne toucherai à rien de mes compotes et barres de céréales qui m’ont pourtant appris à m’alimenter pendant la prépa : alternance compote – barre de céréales (en marchant) toutes les demi-heures, début après la première heure et gorgées d’eau (avec sirop ! toutes les 10/15 minutes y compris la première heure !) j’ai consommé environ 2,5L sur cette VVX 46 km et pourtant…

Brice m’accompagne au début, on est parti dans le dernier ¼ des participants, on remonte doucement beaucoup de monde et là je me rassure comme je peux en voyant certains athlètes, je me dis que leur journée va être plus longue que la mienne, je n’ai pas à m’inquiéter ! D’ailleurs certains sortent déjà les bâtons sur des faux-plats montants…Au bout de 5/6 km Brice part devant, je pensais à ce moment là le revoir assez vite au premier ravito prévu à 10km, finalement, je le verrai 6h30 plus tard !

Les km s’enchainent sans difficulté, au rythme prévu, la balade est géniale ! Les sourires sont nombreux, il faut rester concentré pour ne pas rater les photographes ! La météo magnifie les paysages, quelle chance, quel pied ! 10h, je pense à ma chérie qui débute son 15km et la rassure d’un message sur son début à venir ! Elle aussi aurait voulu mieux préparer sa course mais je sais qu’elle finira bien même si nous avons manqué de prépa spécifique au dénivelé. Les descentes de certains puys sont des escaliers avec des séries de marches plus ou moins longues, le rythme de course est perturbé.

Je prends des photos, souvent, et je pense en permanence que je vais bien finir par tomber à un moment donné à force de le chercher avec mon téléphone toujours à la main !! ça n’aura pas attendu la mi-course !! vers le 20e km j’oublie de lever suffisamment les pieds et une racine se charge de m’étaler au sol devant deux femmes que je venais de doubler fier comme un Artaban…

23e km : second ravito, MUSIQUE ! on refait le plein d’eau et les gens sont cools, ils m’ont laissé du jambon sec ! et des Tucs ! je vois passer les premiers de la 82 et de la 112km, un autre sport ! des personnes les attendent pour faire l’échange de flasques, c’est pas eux qui ont diminué le stock de jambon !

28e km, descente du Puy de Paugnat, SURPRISE !! les quadri se durcissent et crampent, c’est rien, ça va passer…en fait non, plus possible du tout de courir les descentes…le chrono va commencer d’en prendre un coup, il reste 18km…

3e et dernier ravito au 33e km ! Bucolique, faudra que je revienne ici, je ne connaissais pas la cascade de Veygoux !! Je constate que le jambon a toujours moins de fans que les fruits secs !!

Il reste 13 km et la température commence à monter sérieusement, il est 13h !

41e km, magnifique sentier à flan, alternant ombre et soleil et d’un seul coup, surgit de derrière un arbre, Madame venue partager un bout de chemin ensemble, déjà 2h30 qu’elle est arrivée et encore fraîche un moment rien qu’à nous, merci chérie !

Dernière descente avant la dernière montée, mon frère est là, lui aussi bien caché, on terminera ensemble les 2 derniers km avant d’être rejoins par mes filles pour les 200 derniers mètres !!

Je boucle très heureux en 7h20 ce challenge (incluant 3 x 10 minutes de pause cumulées aux ravitos !) Merci Brice (oui quand même !) pour l’idée et Merci Chérie pour m’avoir encouragé et accepté les absences associées à la prépa !

Vous aussi, pensez que c’est impossible et….

Débrief VVX 46k – Brice

Nous arrivons en Auvergne, ma femme Pauline qui va courir la 15k, ma fille et moi avec quelques jours d’avance sur nos amis. Franck inscrit sur la 46k, Elise sur la 15k et leurs filles ainsi qu’Aymeric qui fera la 15k également, Noémie qui fera la garde des enfants (un marathon en somme) et leurs fils.

La région est très belle et presque aussi pluvieuse que le cotentin. Entre les gouttes nous en profitons pour monter au Puy de Dôme, découverte agréable malgré la gastro qui me tient depuis 2 jours. Surement la peur…

Avec l’arrivée des copains on enchaine les randos en nature et les balades dans Clermont-Ferrand. Avec Aymeric, à J-2, on sort faire un petit déblocage tranquille histoire de se rassurer. Franck, lui n’en a pas besoin. Son état de forme est optimum ou bien il veut garder tout le fuel nécessaire pour le jour J…

A J-1 nous partons entre slip récupérer les dossards à 18H45 pour une fermeture des guichets à 19h mais avec Franck tout est just-in-time. Nous découvrons le petit village de Volvic plein de charme et le site de la VVX, au milieu des pins, en pleine nature, avec à l’abord l’ancienne usine du Goulet qui servait à l’entreprise Volvic et qui, aujourd’hui, fait office de grand hall de gare avec les stands partenaires dont celui de Dawa Sherpa en personne, l’accueil et le retrait des dossards. Une organisation aux petits oignons.
Je précise à mes deux compères que ce Monsieur Dawa est le premier vainqueur de l’UTMB en 2003. La réaction d’Aymeric m’a un peu soufflé : « c’est quoi l’UTMB ? »

Une fois le précieux sésame en main, nous profitons du site pour se désaltérer efficacement et nous poussons par la ligne de départ pour la photo typique. On y croise un type avec les souliers gras, avachi sur un transat une grande bière à la main. Il porte une casquette verte (pas la même que ceux que nous venons de récupérer dans notre petit paquetage goodies) et enchaine quelques interviews par téléphone. Il vient de gagner la XGTV 1h plus tôt (224k et 9000D+). Encore un Parisien qui prend tout l’espace…
On continue le tour des peoples par un discours dédié aux bénévoles (oui nous sommes vraiment en décalé des autres coureurs) avec François D’Haene et Camille Bruyat (je n’ai pas voulu préciser leurs palmarès aux copains…).

Retour maison, un repas riche en glucides (riz pour moi comme depuis 5 jours) et on va préparer le sac pour le lendemain. L’excitation monte et on part se coucher.
La nuit fut courte, le sommeil a été dure a trouver et j’ai les yeux grands ouverts depuis 4H30. Je vais chauffer une assiette de riz et je mange un porridge de chia. Rien de compliqué à digérer. Franck est debout depuis 5h également. Il a l’air autant excité que moi et a dormit au moins aussi peu. Notre agitation réveille Aymeric et Noémie ainsi que le petit dernier (la vie en communauté). Heureusement que c’est un départ à 8H.

6H45 On enfile la tenue réglementaire et on ajoute une petite veste car « ça pique à matin » comme on dit dans le cotentin puis on monte en voiture. En route, petite pause pipi.
Arrivé sur site, on trouve une jolie place de parking à 1 ou 2 km, parfait ça nous fera l’échauffement. Une bonne marche rapide en côte plus tard et nous allons faire la queue pour laisser nos sacs de consignes dans lesquels on peut enfin poser la veste. Les corps se sont réchauffés pendant la marche.
Dernier pipi avant de se diriger vers la ligne de départ où 750 coureurs sont dans l’attente. Un petit pitch par le directeur de course et un couple monte sur scène. Il a fait sa demande en mariage l’an dernier sur la ligne d’arrivée de la VVX, ils courent à nouveau la 46k ensemble ce jour et ils se marieront demain à Volvic.
De belles histoires peuvent naitre au sein du peloton.

La musique de la VVX retentit, nous sommes à une minute du départ et Franck enfile enfin ces chaussettes. Il fera ces lacets à 10s du coup de fusil. Pas stressé l’Auvergnat.

Top départ et lâchez les chevaux… Enfin ceux devant parce que nous nous sommes coincés sur l’arrière du groupe et la marche sera de rigueur pendant les 500 premiers mètres. Le sentier est large et permet de doubler mais nous savons que les 18 premiers kilomètres sont une succession de montées plus ou moins raides.

Je fais le Yoyo sur les 4 premiers kilomètres pour rester avec Franck puis sur ces conseilles je décide de partir pour faire ma course. J’avais prévu de rester avec lui jusqu’au premier ravito (10k) mais l’envie est plus forte et les montées raides sont ce que je préfère. Je remonte beaucoup de gens (avec et sans bâtons) sur ces portions en marche dynamique avec les mains sur les cuisses. Je me dis qu’il va falloir investir dans des bâtons si je reviens dans la région.

A l’approche du kilomètre 6 j’entends un râle aigue qui se faite plus en plus fort. Une première cheville dans la première descente. Aie, la malheureuse, le chemin s’arrête la pour elle.
Moi et ma superstition on ramasse un petit bout de bois qui me suivra sur les 40k restants (il est d’ailleurs revenu jusque Tréauville pour être vraiment sûr de rien se casser).

On continue les montées raides et à chaque point de vue j’en prend plein la tête. Cette région est vraiment belle (mais faut pas trop le dire à Franck, il est un peu chauvin).
Tout le début de course se fait dans la forêt et sous-bois, c’est magnifique.

Kilomètre 10 – premier ravito. On entre dans une carrière de pouzzolane. Bien rouge, on se croirai au Rock n Trail c’est bluffant. D’ailleurs, je double 2 femmes qui discute au même instant d’une course en Normandie qui se fait dans une carrière et, comme je porte le maillot de l’édition 2023, je leur emboite la discussion. Une caennaise et une rouennaise venues se perdre au milieu des volcans tout comme moi.
Petit arrêt au stand, on recharge en boisson d’effort et en eau, on mange quelques bananes et on ne touche pas à la charcuterie et au fromage… Franck n’aura pas la même volonté que moi et je verrai par la suite que j’aurai peut-être tord de mettre de côté le salé.

C’est reparti, encore des belles ascensions à venir pour atteindre le point cuminant au 17ème kilomètre. j’y suis en de 2h20 et j’ai déjà 1100m de D+. A cette allure là je vais tenir mon objectif large… (optimiste… C’est bien…)

Début de la longue descente avec premièrement des sections bien raides. Casse de fibre à fond et surtout on reste concentré sur la souplesse des chevilles. Mon bout de bois en main, je ne risque rien.

Kilomètre 23 – deuxième ravito. Dans un joli sous-bois, je recharge en eau mais je n’ai quasiment rien bu en boisson d’effort donc je repars avec. Problème, aucune banane. Je prends 2 tucs mais sans grande envie et je ne touche toujours pas à la charcuterie.

Go, encore 10k avant le prochain ravito, un long faux plat descendant au milieu de la campagne auvergnate avec quelques bosses de temps à autre. Je pensais pouvoir accélérer sur cette portion mais la chaleur et l’incapacité à m’alimenter correctement additionner à des douleurs dans les ischios me font lever le pied.
J’ai surement beaucoup forcé dans les montées raides que j’aime tant et je n’arrive plus à manger de barre sucrée. Pas loin de renvoyer la barre chocolat noir cacahuète que j’aime habituellement.
Foutu saucisson que j’aurai dû attraper au 23 ème.

Je continue au petit trot et je marche de temps à autres quand les jambes sont trop dures. J’ai un petit coup de mou mental mais je discute avec des personnes qui sont dans le même état que moi. Je ne pensais pas avoir un coup de mou sur 50k alors que toutes les sorties longues de 4h et plus se passaient sans encombre.
Les montées me redonnent le sourire et je reprends même des gens dans ces portions. Je me fais déposer sur le plat par un type de la 112k qui a des cuisses dans lesquelles on mangerait à 6. Faut encore s’entrainer pour envisager cette distance.
Le moral revient à l’approche du troisième ravito.

Kilomètre 33 – Ravito 3. Je prends un peu plus de temps pour boire de la Salvetat, je mange des bananes et quelques tucs. Je m’étire un peu les ischios et hop un petit pipi (un peu foncé ce qui corrobore ma sous-hydratation entre le ravito 1 et 2).

Je me sens bien et je repars pour les 13 derniers kilomètres.
Cette partie est vraiment très belle et se fait sous une douce chaleur. Fini le long faux plat et il faut rattaquer dans les montées. Je reçois un petit coup de fil de ma fille qui me remotive. Elle a hâte de faire la ligne d’arrivée avec moi. Il me reste 1h40 pour être sous la barre des 6h mais je suis moins confiant qu’en haut du Puy de Louchadière (le point culminant) car il m’a fallu 1h20 pour faire 10k essentiellement en descente… (120m de D+ et 190m de D- sur cette portion).

Les paysages sont magnifiques et j’entre dans un joli single en balcon entre facemeunier et Crouzol (pour les connaisseurs) qui finira par descendre à environ 40k. Je fais cette portion dans les pas d’un mec avec qui je discute bien à un rythme soutenu. Au moment où il me dit de passer devant je me prend les pieds dans le tapis et fini étaler de tout mon long (pas bien long quand même). Les genoux ont tapé mais un terrain de rugby à cette période c’est aussi sec donc la chute je connais. Cependant il faut se relever et là, pas certains que les quadri ou les ischios ne viennent pas crier au loup et cramper.
Je suis debout, rien de casser pas de crampes. Mon bout de bois m’a encore sauvé.

J’attaque la montée du dernier rempart de la VVX (attention ça monte encor dans Volvic ensuite) et je me fais doubler par une certaine Camille Bruyat. Je lui souffle qu’il ne reste que 3000m et que François (D’Haene) l’attend avec une bière au bout (ils ont fait la 112k en duo pour info, lui le matin et elle ensuite).
Il reste juste la distance d’un fractionné mais les jambes sont dures. L’approche de la ligne d’arrivée me redonne du souffle et j’accélère dans Volvic, je reprends encore des gars que je reboost en leur disant que la barre des 6hs est atteignable.
Je remonte vers le site de la VVX.
J’arrive en haut, ma fille me rejoint et on court ensemble jusqu’au bout.
Elle a tout donné ! moi aussi…

Je coupe la montre. 5H55 et 55s. Marrant comme l’univers envoi des signes.

Le reste c’est profiter au milieu des pins avec les amis et la famille.
S’hydrater et recharger en glucides.
Mais aussi attendre la fin de la course de Franck qui nous aura fait vivre de belles émotions tant sa préparation aura été complexe. Sa course c’est à lui de la raconter.

A tous, je vous conseille cet événement qui mérite vraiment le voyage.

La Volvic Volcanic Experience

Parce qu’il n’y a pas que la presqu’île du Cotentin avec nos clos pleins de vache qui existe, il arrive parfois que certains adhérents franchissent nos frontières du Coutançais et du Bessin pour aller loin, très loin même !

C’est ce qui est arrivé pour David, Franck et Brice qui se sont frotté à la fameuse VVX dans le pays Arverne. Loin de nos côtes, ils n’ont pas démérité car tous ont réussi leur objectif !

Pour David, c’était l’expérience pierre de lave, une boucle de 15 km version trail bien sur avec 450m de D+. Notre vice président termine à la trentième place et second master 1, bouclant les 15 km en 1h 14 minutes et 45 secondes.

David

Pour nos deux autres compères adeptes également du rugby, le terrain avait guise d’une belle boucle de 46 km comprenant 1700 de D+ en se baladant de Puy en Puy.

Brice atteint son objectif de terminer le tracé en moins de 6 heures en réalisant l’épreuve en 5h 56minutes e 2 secondes.

Son expérience du 46 km détaillé se trouve au bout de ce lien.

Franck atteint également son objectif qui était de terminer le trail. Il réalise un joli temps de 7h 20 minutes et 43 secondes.

Bravo les gars et merci pour les photos !

Brice & Franck